Le domaine Rapet de Pernand-Vergelesses nous ouvre ses portes.

Publié le : 28/04/2020 23:02:28
Catégories : Les domaines

Le domaine Rapet de Pernand-Vergelesses nous ouvre ses portes.

Le domaine Rapet de Pernand-Vergelesses nous ouvre ses portes. Compte rendu de cette belle dégustation. 

 

Situé à la jonction de la  Côte de Nuits et la Côte de Beaune, Pernand-Vergelesses fait parti des plus beaux villages du vignoble tant par ses paysages que par ses vins à commencer par le célèbre Corton-Charlemagne.   

Installé dans ce village depuis 1786, le domaine dirigé par Vincent Rapet est l’une des figures de proue de l’appellation. Renommée pour la finesse et la qualité de ses vins, ce domaine s’étend sur une superficie de 20 hectares de vignes répartis sur les appellations Pernand-Vergelesses, Beaune , Savigny-les-Beaune, Chorey et Aloxe-Corton.  Cela permet au domaine de vous proposer une vingtaine d’appellations sachant cependant que 80% des vignes du domaine sont sur Pernand-Vergelesses.  Ses vins régulièrement récompensés et mis en avant par les revues spécialisées, sont soigneusement élevés afin d’extraire le meilleur de chaque terroir. Pour cela, Vincent Rapet et son équipe suivent un protocole bien rodé et efficace : vendange en petites caisses afin de ne pas « casser » les raisins avant pressurage, tables de tri, bâtonnage pour les blancs , élevage long en futs de chêne d’au moins 12 mois tant pour les blancs que pour les rouges ( 20% de futs neufs pour les rouges). Tout ceci permet au domaine d’être renommé pour la précision et l’élégance de ses vins. 

C’est donc logiquement que My Little Vino travaille avec ce domaine afin d’en faire profiter ses abonnés.  En février dernier, l’équipe de My Little Vino accompagné d’un « oenopote » avait donc rendez-vous au domaine pour découvrir le millésime 2018 ( mais pas que !)  et sélectionner une dizaine de vins du domaine. 

 

La dégustation : 

Pernand-Vergelesses blanc « Les Combottes » 2018 : vin frais et riche.  La robe est limpide et le nez s’ouvre sur des effluves d’agrumes. Agrumes et épices se conjuguent dès la première gorgée qui séduit par sa belle rondeur. A noter cette jolie une pointe d’acidité en fin de bouche. 

A l’apéritif après l’avoir laissé s’aérer une bonne heure. 

 

Pernand-Vergelesses blanc 1er cru « Clos du Village » 2018 (monopole du domaine) : Nez très expressif et frais, ce qui est agréable sur un millésime aussi riche que 2018. En bouche, il séduit par sa puissance qui enveloppe rapidement tout le palais. On note une petite touche de grillé ( et non de boisé malgré les 30 % de futs neufs). C’est un Pernand avec du gras mais la tension finale apporte cette note de fraicheur si agréable. 

On peut se faire plaisir dès à présent où attendre le bon moment pourvu que ce dernier arrive d’ici 6 ans. Sur une volaille en sauce. 

 

Pernand-Vergelesses blanc 1er cru « En Caradeux » 2018 : robe limpide et un nez très frais aux douces effluves de fleurs blanches. En bouche, on est séduit là encore par cette fraicheur et la tension de ce blanc. Les arômes sont plus végétaux que le précédent et la finale est légèrement plus saline. 

Un vin qui peut attendre 5 ans et sera superbe avec un filet de féra.

 

 

Corton-Charlemagne 2018 : le nez de ce grand cru est plus fermé et donc reste encore discret. L’attaque est puissante et digne d’un Charlemagne. Cependant, même si on sent que tout est là pour en faire un vin solide et charpenté. Ce Charlemagne au beau potentiel est encore fermé. Il dort. Laissons le donc se réveiller doucement d’ici 4 à 5 ans. 

Il sera parfait avec un chapon à la crème et cela durant les 8 ans qui viennent. 

 

Chorey-les-Beaune 2017 : Le nez légèrement sucré avec une pointe de caramel. La bouche est riche avec des tanins soyeux. On sent poindre des notes vanillées mais très légères. Vin frais accompagnés des arômes de cerise à l’eau de vie sur la finale. 

Dans les 4 ans. Nous l’accompagnerons d’une belle côte de veau forestière …mais attendons 3 ans au moins. 

 

Savigny-Les-Beaune 1er cru rouge « Aux Fourneaux » 2017. La robe est riche et annonce un vin avec de la matière. Le nez « pinote » aux notes de fruits rouges.  La bouche est très gourmande et d’une grande souplesse. On croque un verre de fruits rouges du jardins (fraises, framboises…) et ses arômes tapissent agréablement tout le palais. Tout cela en finesse bien sûr !     

De belles cailles rôties le mettront à l’honneur à votre table…mais attendons 3 ans au moins.

 

Pernand-Vergelesses rouge 1er cru « Les Îles de Vergelesses » 2017 : Ces « Îles » se présentent à nous dans une robe rouge rubis. Le nez est certes plus vineux que le Savigny mais il est plus riche et solide, sur des effluves de cerises noires.  En bouche, ce qui séduit immédiatement, c’est la souplesse de ce nectar. C’est harmonieux et très soyeux. Certes, les tanins sont encore bien présents mais sans agressivité et la finale est d’une subtilité magnifique.  Belle bouteille !

Présentez lui une jolie côte de bœuf au barbecue d’ici 5 ans . 

 

Pernand-Vergelesses rouge 1er cru « Les Vergelesses » 2018 : Dès le nez on sent l’effet du millésime : c’est plus chaud ! Cependant, de petites touches végétales apportent un peu de fraicheur et donc qu’équilibre à ce vin. Logiquement, les arômes sont plus sucrés (fruits noirs comme la mûre, la cerise) et on note un peu d’astringence dû à la jeunesse des tanins. C’est un vin et qui, après quelques minutes, se montre très flatteur ce qui nous fait dire que ce nectar a un très beau potentiel !    

Tentez un coq au vin ….de Bourgogne évidemment ! Il peut attendre plusieurs années jusqu’en 2026. 

 

Beaune 1er cru rouge « Les Bressandes » 2017 : Au nez, on retrouve les fruits rouges des 2017 et c’est très agréable, il faut l’avouer. C’est un Beaune donc puissance et matière sont au rendez-vous. La bouche est riche et présente une finale légèrement toastée fort sympathique.

Ce vin supportera la compagnie d’un gibier tel un filet de chevreuil par exemple. Sera opérationnel d’ici 2 ans. 

 

Beaune 1er cru rouge « Grèves » 2016 :  Ce Beaune a déjà près de 3 ans de bouteilles et cela se sent ! Le nez est riche, les arômes sont plus fondus et donc c’est plus subtil. L’élégance, marque de fabrique du domaine, est bien présente. Les tanins se sont parfaitement fondus et commencent lentement à se patiner. Tout est bien ordonné et ce vin avance fièrement selon trois mots d’ordres : puissance, équilibre et souplesse.  Très réussi ! 

Un filet de bœuf en croûte sera le mettre en valeur. Possède une garde de 8 ans sans souci ! 

 

Corton grand cru rouge 2017 : qui dit Corton dit puissance et celui-ci n’en manque nullement ! Il est encore jeune et il n’a pas fini de bien ordonner ses tanins. Ses arômes sont encore en sommeil.  Ce grand cru invite donc à la patience car il laisse deviner après un peu d’aération qu’il sera très riche et élégant.   

Quand il sera prêt à entrer en scène (dans 4 ans minimum), il sera parfait sur un civet de lièvre ou un magret de canard aux morilles.